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Autos-Avions-Passion

FORD VERSAILLES 1955 (7)

lundi 28 juillet 2008

VERSAILLES FORD SAF de 1955

MP3 - 4.4 Mo

V8, V8 quand tu nous tiens !..

Toujours tenté par le V8 depuis ma Ford type 48, j’étais très attiré par la Ford Vedette des années 50.

Son silence et sa souplesse me fascinaient. Toutefois je n’ai jamais aimé beaucoup les voitures à l’arrière arrondi.

Lorsque le modèle 1953 est apparu, il m’a beaucoup tenté, mais à l’époque je roulais en 11 cv Citroën et j’avais mon Panhard Junior en deuxième voiture, je ne pouvais les avoir toutes.

En 1958 Simca reprenait la production de Ford France. J’étais alors responsable du département occasion de la concession C.A. MARTIN de Saint Germain en Laye.

Je profitai de cette aubaine pour m’offrir une Versailles 55 en parfait état.

Lorsqu’on la chance d’exercer une profession qui est en même temps votre passion alors quelle joie.

Le revers de la médaille est que les clients veulent trop souvent acheter votre voiture plutôt qu’une autre, mais l’avantage permet aussi de changer souvent et d’être bien placé pour choisir.

Ma Versailles était blanche, intérieur en drap vert entouré de bandeaux de simili blanc.

Le moteur était une véritable horloge. Aucun à-coup, aucune vibration, une souplesse fantastique et sa boîte à 3 vitesses était bien échelonnée.

Ma femme et moi étions heureux de pouvoir passer nos prochaines vacances sur la côte, à Valbonne précisément, avec une voiture des plus agréables jusqu’au jour où ...

Anecdote ;

Un boulanger de Sartrouville entra dans mon établissement avec une vieille 203 bleu RAF très oxydée. Il me raconta qu’il allait marier sa fille prochainement et que sa femme refusait d’aller au mariage dans leur Peugeot.

Aussi, tant qu’à faire que de changer, avait-il décidé d’acquérir une Régence.

Il fit le tour de notre parc et s’arrêta devant ma Versailles.

Je l’en éloignai aussitôt en lui faisant remarquer qu’il ne s’agissait pas d’une Régence, mais d’une Versailles.

De plus, ma voiture était monocolore et non pas bicolore comme la plupart des Régences.

Il s’installa au volant et me demanda de lui peindre en vert anglais le soubassement de la voiture, le coffre et le pavillion, comme l’aurait été une Régence.

Après un long entretien je me décidai à vendre ma Versailles. Je passai commande à notre magasin de fournitures et entrepris le ponçage des parties à couvrir de peinture verte, non sans avoir précédemment percé la carrosserie aux endroits où je devrais poser les baguettes.

Trois jours plus tard je livrai la Versailles et me retrouvai au volant d’une bien triste 203.

Lorsque j’ai la chance d’avoir un bel engin, je ne laisse pas une mouche se poser dessus, mais lorsqu’il s’agit d’un tombereau, ma seule idée est de m’en séparer. Mais, allez donc trouver la voiture de vos rêves en pleine période de vacances, même pour un professionnel c’est impossible, sauf en acceptant d’en payer un prix nettement supérieur au cours du marché.

Nous sommes donc descendus sur la côte avec notre voiture minable que je garai néanmoins dans le parking du Carlton puisque nous nous reposions chaque jour sur la plage de cet hôtel.

Au retour, en direction de Paris, nous avons essuyé un très gros orage si bien qu’en circulant à faible vitesse sur une partie de route inondée, la voiture s’arrêta et refusa de repartir.

Ma femme, d’une toute petite voix me dit : "ça doit être la bobine". (Panne courante à cette époque).

Je sortis du véhicule, ouvris le capot, sortis le fil de bobine qui était effectivement plein d’eau, j’essuyai le tout avec minutie et actionnai le démarreur, le moteur se remit en mouvement.

Je refermai le capot, me remis au volant et m’exclamai : "saleté ! Arrivé a Paris, je te revends !.." Ce qui fut fait.

A bientôt, votre Raymond Jean.


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Raymond de Cagny