Dans la même rubrique
Annonces

Toutes les annonces

Meubles de Demeure Familiale à Vendre

MEUBLES A VENDRE clic sur suite article pour voir photos Coffre (bureau) (...)

Publier une annonce

Accueil du site > Autos-Avions-Passion > PANHARD JUNIOR (6)

Autos-Avions-Passion

PANHARD JUNIOR (6)

PAHARD DYNA JUNIOR , CITROËN, MICHELIN PNEUS X.

samedi 27 avril 2013

La passion de l’Automobile, des voitures et autres véhicules de collection. La restauration des Anciennes. La recherche des pièces. Le bon tuyau.

Je vais vous parler de mon Panhard Junior.

http://www.piscines-kit.com/piscine/

MP3 - 7.2 Mo

A l’époque, je roulais en 2 CV, d’abord la 375 CC, puis la 425.

Pour tout dire, ce n’était pas celles que j’ai eu le plus de plaisir à conduire, mais elles roulaient et c’était déjà çà.

Je rendais visite ce jour-là à un ami marchand de voitures. Il venait de reprendre un Panhard Junior bleu pâle, intérieur en simili rouge, en très bon état.

Je fis cette acquisition d’autant que le printemps arrivait et que j’ai toujours eu une préférence pour les cabriolets.

J’étais comblé de pouvoir enfin éprouver la sensation d’avoir un accélérateur sous le pied.

Pas de glaces de portières, seulement des pare-vent transparents entourés d’une toile équipée de clips que l’on pouvait fixer tant bien que mal les jours de pluie.

Pour dire vrai, à l’époque, la condensation aérienne n’existait pas encore, les étés étaient sans pluie sauf exception les jours d’orage.

Je ne me rappelle pas avoir utilisé ces semblants de vitres plus de 2 ou 3 fois.

J’ai roulé avec ce cabriolet été comme hiver et pour ne pas avoir de retour d’air, le mieux était encore de ne pas mettre la capote.

Je me rappelle être allé à Montréal dans l’Yonne en plein mois de février, à ciel ouvert.

Il faut bien reconnaître que l’inconfort ne plaisait pas trop à ma femme qui, en tant que passagère, n’avait que les inconvénients contrairement à moi qui oubliais le froid compensé par le plaisir de glisser sur la route.

Par ses qualités de tenue de route, sa vitesse de croisière et sa nervosité pour l’époque, cette petite voiture me rappelait la 15/6 Citroën.

5 CV, 850 CC, cylindres à plat et refroidissement par air, châssis tubulaire soutenant l’ensemble de la carrosserie, pneus Michelin X, traction avant, vitesse de pointe à peu près identique à la 15/6, une très bonne petite voiture en son temps.

Beaucoup de ceux qui ont été un jour ou l’autre propriétaires d’une Panhard ont connu les problèmes de boîte de vitesse.

Un jour où je ne fus pas bien inspiré, j’ai prêté le volant à un ami qui a cassé cette fragile boîte de vitesse.

Le pignon à queue est passé à travers le carter.

N’ayant pas les moyens de faire réparer, j’ai décidé de le faire moi-même.

Après avoir démonté le pignon baladeur et le train de roulements, il m’apparut qu’il devait être possible de trouver dans une casse un carter identique mais défoncé dans sa partie opposée à celle de mon carter.

Cette recherche ne me prit que peu de temps car les carters de boîte de vitesse de Panhard dans les casses se trouvaient en grand nombre.

Je me mis à couper les deux carters de manière à en assembler les deux parties en bon état.

Après avoir effectué ce travail avec le plus de minutie possible, il me restait à confier l’ensemble à un soudeur de ma connaissance spécialisé dans la soudure de l’aluminium.

Il exécuta un travail remarquable avec des cotes sensiblement égales à celles d’un carter neuf.

Je savais qu’il me faudrait trouver au remontage le nombre de synchros à placer entre chaque pignon sans tenir compte du nombre que j’avais relevé au moment du démontage.

L’ensemble de cette mécanique était semblable à celle que l’on trouvait à l’époque sur les montres suisses aussi devais-je m’attendre à quelques surprises lors des essais.

Comme toute personne qui exécute un travail manuel de précision, j’avais hâte de constater le résultat de mon travail.

Celui-ci ne se fit pas attendre bien longtemps. Lorsque le moteur ronronna, je constatai que le point mort était en bonne place, mais il n’en fut pas de même lorsque je voulus passer les vitesses, je m’aperçus bien vite qu’elles se passaient deux par deux.

Je compris que c’était un problème de synchro aussi fin qu’un cheveu et que, selon la séparation des pignons, leur nombre était variable.

Compte tenu de la réparation du carter, je ne pouvais pas me référer au montage précédent. Il me fallut tâtonner de nombreuses heures avant de procéder à un nouvel essai.

Après une nouvelle mise en route, en observant la plus grande prudence, un pied sur l’embrayage, l’autre sur le frein pour ne pas faire exploser une deuxième fois le carter, je passai les vitesses une à une en restant sur place et en transpirant à grosses gouttes.

Quelle ne fut pas ma satisfaction de ne constater aucune anomalie, après avoir passé plusieurs fois toutes les vitesses en restant sur place, sans oublier la marche arrière.

L’essai sur route fut satisfaisant, le plaisir de conduire cet engin après une bien périlleuse réparation m’enorgueillit.

J’ai gardé ce cabriolet quelques années comme deuxième voiture, elle ne m’a jamais déçu.

Je l’ai revendue en 1958 alors que j’étais responsable du service des voitures d’occasion du groupe du célèbre Charles Auguste Martin (C. A. Martin) avec qui j’ai passé des moments inoubliables.

C’est à cette époque que j’ai repris la Versailles de Sim qui n’était pas vraiment d’accord avec mon expertise et le prix offert. Ses grimaces me faisaient rire, je crois bien que par malice je l’encourageais dans son mécontentement.

J’ai eu à faire aussi à l’extraordinaire Fernand Raynaud, mais seulement pour intervenir auprès de l’usine afin d’obtenir une livraison rapide d’une Océane.

Avec ce client, aucun problème de reprise car rentrant chez lui de nuit et fatigué, il lui arrivait de s’endormir au volant et l’épave était généralement reprise par un casseur.

Anecdote :

Effectuant mon service militaire au camp de Frileuse, nous avions l’habitude, trois camarades et moi-même, de rentrer chez nous en "fausse perme", deux ou trois fois par semaine.

Je laissais mon Junior aux abords du camp dans un champ. Nous quittions le camp en militaires avec nos vêtements civils sous l’uniforme.

Pour le retour, nous nous donnions rendez-vous Porte Brancion à 5 heures du matin pour arriver au camp avant 6 heures.

Le junior comprenait 3 places de front. Mais pour le quatrième passager, pas d’autre solution que de le transporter dans le coffre dont l’accès se faisait en basculant le dossier contre le volant.

Nous remettions nos vêtements militaires dans le champ où je laissais le Junior lorsqu’un matin notre quatrième passager, étourdi et encore endormi, se mit à crier qu’il ne retrouvait pas son calot.

Nous sommes tous partis dans un fou rire que nous avions du mal à contenir pour ne pas nous faire repérer.

C’est à quatre pattes, en tâtonnant dans l’herbe et en riant aux éclats, que dans la nuit noire nous avons retrouvé le fameux calot.

L’insouciance de la jeunesse, quelle merveille !

A très bientôt pour une nouvelle aventure.

Votre Jean Raymond.

En voiture, soyez vigilant !

Votre permis de conduire est en danger ?

L'annuaire auto-collection.org

Réagissez à cet article, votre avis nous intéresse :
redaction@valeurs-francaises.fr

Raymond de Cagny

1 Message

  • PANHARD JUNIOR

    15 juillet 2008 14:30, par Joseph LEGROS
    J’ai eu aussi un Panhard Junior, une voiture pour les vacances et la route si l’on a pas peur de la pluie. J’aime bien vos récits.