La Tribune des Valeurs

Guillaume APOLLINAIRE (suite)

A Paris, bientôt les deux frères manquent d’argent.

Guillaume tente sa chance dans l’Edition, piges misérables, il devient le "nègre" d’un feuilletoniste licencieux.

Une vicomtesse engage Guillaume comme précepteur de sa fille accompagnée d’une gouvernante anglaise qui lui fait battre le cœur. Elle partage un moment ses émotions puis repart en Angleterre.

Il est inconsolable, fera deux fois le voyage pour la revoir, elle le désespère. Il lui devra cependant la magnifique "Chanson du Mal-Aimé"

Un soir de demi-brume à Londres

Un voyou qui ressemblait à

Mon amour vint à ma rencontre

Et le regard qu’il me jeta

Me fit baisser les yeux de honte

Mon beau navire, ô ma mémoire

Avons-nous assez navigué

Dans une onde mauvaise à boire

Avons-nous assez divagué

De la belle aube au triste soir

Il croit que pour lui l’amour est révolu. Il est pris d’une boulimie de nourriture.

Il grossit.

Sa mère le met en demeure de gagner sa vie !

Il quitte la maison de sa mère au Vésinet, elle y vit entourée de perroquets, de singes et de molosses.

Il habitera une rue (aujourd’hui rue Henner). Sa mère abusive garnira son logement d’énormes meubles bretons au grand amusement de ses amis. Il n’aura pas le cran de s’en séparer Il dira de sa mère "Avec elle c’est toujours la malédiction".

Lui obéissant, il travaillera dans une Banque, dans le même temps, il écrira dans des revues.

Ses amis sont : Alfred Jarry, Picasso, Matisse, Braque. Il connait le "Bateau Lavoir" de Montmartre et devient le défenseur des cubistes.

Picasso lui présente Marie Laurencin âgée de 24 ans. Elle peint avec Braque et vit chez sa mère à Auteuil. C’est le coup de foudre…

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