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La Tribune des Valeurs

Monsieur HOSSEIN 12

lundi 13 avril 2009

Sa manière de voir le Théâtre Populaire...

Monsieur HOSSEIN cliquer pour écouter :

MP3 - 3 Mo

A Reims, il eut pu programmer BECKETT ou PINTER , pas de soucis. Aurait-il eu 30.000 spectateurs ?

Il voulait "apprivoiser" le Grand Public, et dans sa vision de grandes mises en scène, il fit monter sur scène une centaine de comédiens. Le nombre de comédiens soulevait l’émotion et les spectateurs étaient acquis au théâtre .

Sur la fin de sa présence à Reims, il choisit des spectacles plus légers, les faisait répéter à Paris (ça coûtait moins cher !) et une partie des comédiens pouvait à Paris, arrondir leur fin de mois en faisant de la figuration ou de la synchro.

La fin de la saison 1977/1978 vit "LES LOUPS" de Romain Rolland, avec Jacques Dacmine. Cette pièce primée au Festival de Sarlat, fut reprise au théâtre de Boulogne Billancourt, puis pour une tournée dans toute la France.

Pour Monsieur Hossein, le théâtre devait aller au devant des spectateurs…

On s’opposa, avec la même énergie à son départ qu’à son arrivée…

Ce qui le troubla le plus c’était le paradoxe de l’échec et de la réussite mêlés ; Echec financier dû au coût inévitable des spectacles populaires, non compensé par des salles combles.

Réussite complète quant à la fréquentation et l’accueil de spectateurs.

Il jugea qu’après cette opération un peu commando, ON aurait dû lui donner un théâtre national, en toute logique…

Son lieu magique, en revanche le portait vers l’Odéon.

Dans ces rêves, il y aurait eu des sociétaires, mais aurait laissé les classiques à la Comédie française. Il aurait programmé Victor Hugo, des Auteurs français et étrangers, des fresques, des spectacles d’avant-garde, une Ecole, un Conservatoire de l’Odéon…

Peut être un peu de "lèche bottes" aurait fait l’affaire ?

Ce n’était pas le genre à assièger les Ministères, courir les couloirs et heurter le marteau !

C’est au cours de l’été 1974 qu’il eut un terrible accident de voiture. Il n’était pas conducteur. Il fut hospitalisé durant tout le mois d’Août, à Nice. Le clan Grimaldi ne le laissa pas sans visite, en toute amitié…

Il sorti de cet accident avec corset et béquilles.

Il a été poussé par ses amis fidèles à vivre en se retranchant dans le travail.

Pour le bien de son moral, le prix de la critique et le prix Europalia ont couronné la réussite d’Hernani..

Il put faire jouer "Crime et Châtiment" pour l’inauguration de la Maison de la Culture de Créteil et au Théâtre de Paris, suivis de "La Maison de Bernada" à l’Odéon avec Adjani ainsi que "Roméo et Juliette" au Théâtre de la Porte St Martin.

Ode

A suivre ...


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Raymond de Cagny